Tori continue de raconter... "L'enveloppe".

La flamme de l'espoir...

CHAPITRE 2 :

Dans une ruelle sale, miteuse un homme encapuchonné entretient une conversation avec un autre homme de petite taille à l’air effrayé. A travers un épais brouillard, l’homme encapuchonné s’avance vers celui à petite taille lui donne un objet et se dérobe. Il a disparut. Je cours, j’hurle en sa direction puis finis par m’approcher du deuxième homme. Soudainement, des flammes jaillissent de celui-ci, il explose. Je suis propulsée tel une un missile de guerre vers l’autre bout de la ruelle où je sens mon corps endoloris m’abandonner. Je brûle.

Les mains gelés, le visage sombre, les yeux globuleux, un corps meurtrit, des sueurs froides ainsi je me suis réveillé d’une nuit ponctuée de cauchemars cruels. Terrorisé, j’abandonne ma séance d’entraînement matinale et m’approche de la salle de bain. Je l’entends. Son souffle. Déjà. Mais que faisait-elle si tôt devant ma porte ? Visiblement en retard, je vide mon esprit de toutes pensées parasites, me prépare à la hâte prend mon sac-à-dos attache mes cheveux en queue-de-cheval enfile une veste et ouvre la porte. Nez à nez avec Liana, elle tente un « bonjour » auquel je ne fais pas attention et je me précipite voire mon grand-père. Il m’attendait. Après l’épisode d’hier soir, qu’il a du mal à me pardonner, il m’annonce de sa voie grave « un bonne journée » glaciale auquel je répond d’un « toi aussi » presque sarcastique et me précipite vers le cimetière. J’en ai même oublié mon collier, posé sur mon bureau, un collier issu de trésor égyptien ancien, offert par ma grand-mère seulement quelques minutes avant sa mort. Sans grand intérêt, plutôt banale, il a une grande valeur émotionnelle pour moi. Tant pis. Je continu ma route au pas de course, quoique un peu frustrée par mes cauchemar et l’absence de mon collier autour de mon cou.

Arrivé à l’Hydropotes Inermis, je la découvre à ma plus grande épouvante. Près de l’inscription dans la pierre, accroché tant bien que mal sure la porte. Une enveloppe. De toute évidence quelqu’un connaissait mon temple. Alerté, je ne sais pas comment réagir. Un piège. Quelqu’un m’en voulait, savait-ils pour ma mère ? Qui d’autre connaissait mon secret ? Au bord de la crise de panique, en retard, je décide de réguler ma respiration et de réfléchir. J’entre dans le temple et vérifie la caméra posée à l’entrée, malheureusement en vain. Les fichiers ont été effacés. Hors de moi, prise de fureur et de curiosité, je me suis emparé de l’enveloppe. Je n’avais qu’une envie découvrir qui en est l’auteur pour réduire tous ces rêves à néant. Mais à ma plus grande déception, elle ne contenait qu’un petit mot :

Chers mademoiselle Payne,

Je vous prierai de bien vouloir vous présenter ce soir à vingt heures précises au restaurant Van Der Wood situé au centre ville. Tenue chic exigée.

Mes salutations distingués

Après avoir lu et relu la lettre, tenté une reconnaissance d’empreinte à partir de matériaux de fortune aussi rapidement que possible, fait un tour de reconnaissance en éclaireuse pour m’assurer que personne ne m’observe, je l’ai déchiré. Déchiré en mille petit morceau. Déchiré l’enveloppe mais pas la menace. Ce que je déteste au plus haut point : la lâcheté. Ne pas signer est un acte de lâcheté.

Déçu, enragé, troublé, je me mis en direction du lycée. Prête à découvrir la vérité.